Prometheus D.674
Die Gotter Greichenlands D.677
Ganymed D.544
Philoktet D.540
Der Entsuhnte Orest D.699
Fragment aus dem Aeschylus D.4508
Hippolits Lied D.890
Atys D.585
Memnon D.541
Der Atlas D.957/8
Lied des Orpheus, also er in die Holle Ging D.474
Fahrt zum Hades D.526
Gruppe aus dem Tartarus D.583
An die Leier D.737
Lied eines Schiffers an die Dioskuren D.360
Freiwilliges Versinken D.700
Der Sieg D.805
Aus Heliopolis I D.753
Aus Heliopolis II D.754
Grenzen der Menschheit D.716
An Schwager Kronos D.369
Karta Karagedik, baryton
Helmut Deutsch, piano
« Le baryton turc Kartal Karagedik, membre de l’ensemble de l’Opéra d’État de Hambourg depuis 2015, sait chanter de manière expressive une sélection de chansons connues et rarement entendues de Franz Schubert inspirées de la mythologie ancienne.
Ses interprétations capturent les profondeurs du désir, le deuil des choses perdues, la lassitude du monde, la peur intérieure de l’inconnu et la confrontation avec les questions ultimes. Il est magnifiquement soutenu par Helmut Deutsch au piano.
Il faut se réjouir que les deux interprètes ne succombent pas au pathos, mais mettent toujours l’accent sur l’émotionnel et l’urgent d’une manière appropriée au texte.
La voix de Karagedik est chaude, pleine et très souple, mais elle aurait pu être mieux séparée du piano par les microphones. »
- Pizzicato
Son Comte des Nozze l’avait résumé : timbre sombre mais mots tranchants. Je ne l’imaginais pourtant pas passant de Da Ponte à Goethe et Schiller en gardant autant d’autorité et de présence.
Né turc mais vêtu d’un patronyme hellène il est chez lui dans l’Antique, et ose rassembler les opus où Schubert forge sa langue dans le monde grec qui est le substrat même de l’Allemagne classique. Lieder qui d’abord disent, déclament, fondraient avant de chanter, ce pourquoi il faut justement d’abord y chanter.
Le timbre gorgé d’harmoniques comme plus aucun baryton ne l’aura montré depuis Matthias Goerne y pourvoit, la perfection de l’allemand ajoute cette présence impérieuse du mot, jusque dans l’érotisme – Ganymed est saisissant – et plus encore lorsque l’itinéraire passe de l’autre côté du miroir.
Les Titans et les Dieux visités, il ne restera plus que l’Hadès, échappée métaphysique où l’accompagne l’autre héros de ce disque bluffant, Helmut Deutsch, qui chante autant que son baryton. Tristesse !, qu’André Tubeuf soit parti avant de pouvoir entendre cela !
- Artamag'