• L’hommage le plus complet à Ossy Renardy dont la carrière n’a duré que deux décennies, brusquement interrompue par un accident de voiture
• L’American Strad Magazine le définissait comme « l’un des plus brillants des jeunes virtuoses du violon »
• Son premier enregistrement des 24 Caprices de Paganini montre la technique phénoménale de Renardy pour un jeune autodidacte de 20 ans
• La nécrologie de Gramophone de mars 1954 disait : « À trente-trois ans, il semblait destiné à endosser le rôle de son compatriote Kreisler, dont le style était proche »
• Charles Munch s’enthousiasmait : « Il n’y a qu’un seul mot pour le décrire : la perfection. Il a tout, style, technique et ton, combinés de la manière la plus splendide.
• Renardy était certainement un violoniste exceptionnel, pourtant inconnu de beaucoup. Un artiste – autodidacque - qui peut jouer Ernst ou Paganini de cette manière, ne peut laisser insensible.
JOHANN SEBASTIAN BACH
Sonatas for solo violin BMV 1001 & BMV 1005
JOHANNES BRAHMS
Violin Concerto, Op.77; Scherzo from F.A.E. Sonata
ARCANGELO CORELLI
Sonata Op.5, No.8
ANTONÍN DVOŘÁK
Sonatina, Op.100; Ballade, Op.15
Slavonic Dance, Op.46 No.8
HEINRICH WILHELM ERNST
Airs hongrois variés, Op.22
CÉSAR FRANCK
Violin Sonata in A major
GEORGE FREDERICK HANDEL
Vouchsafe O Lord Prayer (from Te Deum)
FRITZ KREISLER
Liebesleid; Liebesfreud
Caprice viennois; Tambourin chinois
WOLFGANG AMADEUS MOZART
Adagio for Violin and Orchestra in E, K261
NICCOLÒ PAGANINI
24 Capricci, Op.1 [Victor & Remington recordings]
Sonata a violino principale, Op. posth.
Sonata No.12; Le Streghe; Capricci No.17 & No.24
GIOVANNI PLATTI
Sonata No.1
MAURICE RAVEL
Violin Sonata in G major
CAMILLE SAINT-SAËNS
Violin Concerto No.1 "Konzertstück"
PABLO DE SARASATE
Romanza Andaluza
Jota navarra; Zapateado; Zortzico
FRANZ SCHUBERT
Ave Maria
Violin Sonatas "März 1816" & Excerpts from "Sonata III"
WILLY BURMESTER
Viennese Serenade
FRANZ VON VECSEY
Caprice No.2 "Cascade"
HENRYK WIENIAWSKI
Scherzo Tarantelle, Op.16
ALEKSANDER ZARZYCKI
Mazurka in G major, Op.26
֎
Eugene Helmer, Eugene List, Ernest Lush,
Walter Robert, Leo Taubman - Pianoforte
The Concertgebouw Orchestra
Dir. Charles Münch
Les Nazis l’auront forcé à l’exil, quittant sa Vienne natale pour Londres d’abord, puis les États-Unis. Il y fera sensation, avant même ses vingt ans, New York l’imaginait déjà comme un nouveau Michael Rabin, son disque des Caprices de Paganini (dans l’arrangement de Félicien David, avec piano !) disait assez le virtuose, mais il laissa son violon, engagé volontaire dans le corps militaire des USA.
La guerre gagnée, il reprit son violon, le ré-apprivoisa, revint en Europe, fêté, adulé, Charles Munch lui offrant l’écrin du Concertgebouw pour un Concerto de Brahms resté légendaire, son violon si beau, si chantant, resté si viennois malgré les années d’Amérique, magnifié par la prise de son des ingénieurs de Decca. Deux Sonates de Bach, des baroqueries au fil de séances Decca se retrouveront ici.
Le reste de ses disques se fera aux États-Unis, et pour des labels marginaux, Remington captant une capiteuse Sonate de Ravel, et la Sonate de Franck transformée en roman, fabuleuse, Eugene List l’accompagnant luxueusement.
Remington lui redemandera les Caprices de Paganini, hélas toujours dans l’édition David, mais écoutez d’abord les deux Sonatines de Schubert, les Dvořák, les Kreisler. Ce charme, cette élégance auraient du suffire à lui interdire de mourir dans un stupide accident de voiture le 3 décembre 1953, dans sa trente-troisième année.