- Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736)
Concerto pour violon en Sib mineur / in Bb
- Angelo Ragazzi (1680-1750) *
Concerto a 4 con ripieni en Sol mineur
- Emanuele Barbella (1718-1777) *
Concerto pour violon solo, deux violons et
basse
- Leonardo Leo (1694-1744)
Concerto pour quatre violons et basse
- Nicola Fiorenza (c.1700-1764)
Concertone per violino solo en ré majeur
Enea Barock Orchestra
Gabriele Pro
Lorsque Charles Burney, moins de dix ans après Lalande, visite Naples...il ne peut pas ne pas réaffirmer l’excellence de l’école de composition où les napolitains ont grandi….il faut reconnaître que leurs compositions sont excellentes du point de vue de l’invention et du contrepoint ». Les musiciens napolitains du XVIIIe siècle ont livré à l’Europe les éléments d’un style qui est devenu une lingua franca sur le continent tout entier, en atteignant des sommets d’invention et de complexité formelle dans la musique instrumentale du classicisme viennois.
L’école de violon napolitaine a joué un rôle dans le transfert de ces compétences. Née à l’ombre du mythe du chant napolitain et de ses acteurs légendaires, après avoir accompli cette tâche elle s’est éteinte doucement, en renonçant à participer au projet commun de la création du style classique à venir. D’ailleurs, se renfermer dans son caractère napolitain, à l’abri des contaminations, est une caractéristique des citoyens de Naples que Pier Paolo Pasolini soulignera encore deux siècles plus tard : « Les napolitains ont décidé de s’éteindre en restant jusqu’au bout napolitains, c’est-à-dire inimitables, irréductibles et incorruptibles ».