Après Samaro Joy et Lakecia Benjamin,
Selma Savolainen,
nouvelle révélation de Whirlwind Recordings
La jeune génération du jazz (au sens large) a bien des atouts à faire valoir. Parmi elle, la chanteuse Selma Savolainen (1993) en est un bel exemple qui devrait intéresser les auditeurs curieux toujours à l’affût d’une pépite musicale. Horror Vacui, terreur du vide au sens littéral, agoraphobie en psychologie, annonce la couleur et fait partie de ces disques que l’on hésite à classer dans une case (et c’est le plus souvent bon signe). Capable de grands écarts, la voix de la chanteuse survole l’instrumentation sans se perdre. Dans des ambiances contrastées (souvent au sein d’un même morceau) se développe un univers septentrional dans lequel des éclats de froideur fondent au contact d’envolées lyrico-furieuses subites qui bousculent le cadre. La thématique globale du disque ne prête pas à sourire : So loud, Haunted, Days of suffering, fear of the empty sont quelques uns des titres qui parlent d’eux-mêmes. Au milieu de ces pièces tourmentées, surgit une version bastringue de Speak low absolument magnifique.
D’un bout à l’autre de cet album aux fêlures musicales explicites, Selma Savolainen et ses musiciens font montre d’une homogénéité et d’une musicalité remarquables. Une très belle découverte.
–Culture Jazz
Intense Ways To Recover / Fourteen / So Loud / Subjects I / A Flower Is A Lovesome Thing / Intro / Haunted / Speak Low / Days of Suffering / Fear of the Empty
Max Zenge, clarinettes
Tomi Nikku, trompette
Toomas Keski-Säntti, piano,
Eero Tikkanen, contrebasse
Okko Saastamoine, batterie.