L’époque de Chopin, Gutman, Filtsch, Rothschild, Fontana, Tellefsen par Cyprien Katsaris, piano
Conditions générales
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Les oeuvres des compositeurs du cercle des élèves de Frédéric Chopin ou de ses amis couvrent toute une palette de genres pour piano au cours du XIXe siècle
Ces œuvres publiées par des éditeurs de tout premier plan ont connu une popularité considérable. Pourtant, elles ont échoué à passer l’épreuve du temps et se sont éteintes avec la disparition de ces compositeurs.
Le répertoire présenté
ici adhère au courant de la musique de salon où prédominait le piano. Les
salons artistiques apparaissent à Paris vers la fin du XVIIIe siècle, mais leur
apogée survient au XIXe siècle, lorsqu’ils se répandent dans pratiquement toute
l’Europe. L’omniprésence des pianos à Paris a été confirmée par Chopin lui-même
dans une lettre à Tytus Woyciechowski : “Je ne sais pas s’il y a plus de
pianistes ailleurs qu’à Paris — je ne sais pas s’il y a plus virtuoses
ailleurs » (Paris, 1831).
Adolf Gutmann [1819–1882]
Nocturne, Op. 8 No. 1
Le Tourbillon. Galop Brillant op. 37
Polonaise brillante op. 21
Carl Filtsch [1830–1845]
Das Lebewohl von Venedig (Adieu!) op. posth. (1864)
Barcarolle, Op. 3 No. 2
Mazurka, Op. 3 No. 3
Julian Fontana [1810–1869]
Lolita. Grande Valse brillante op. 11
Mazurka, Op. 21 No. 1
Mathilde de Rothschild [1832–1924]
Feuillets d’album, Op. 2
No. 1 Nocturne
No. 2 (sans titre)
No. 3 Souvenir
No. 4 Barcarolle
No. 5 Mélodie
No. 6 Mazurka
Thomas Tellefsen [1823–1874]
Mazurka, Op. 3 No. 2
Mazurka, Op. 3 No. 3
Mazurka, Op. 3 No. 4
Nocturne, Op. 11 No. 2
Nocturne, Op. 2
Nocturne, Op. 39
Valse brillante op. 5 No. 1
Cyprien Katsaris, piano
Salons ou concert ? En exhumant une sélection d’œuvres coulées des plumes des élèves et des proches de Chopin, Cyprien Katsaris ouvre la boîte de Pandore. Des épigones ? Toujours plus que cela.
Si Adolf Gutmann flatte son Nocturne d’un trille tout bleu pris on sait où, son Tourbillon sort tout droit du Théâtre des Variétés d’Offenbach, et avouons-le, est franchement irrésistible, emmené sur les pointes par un Cyprien Katsaris qui le sauve de la banalité.
C’est d’ailleurs la force de l’album, celle d’un pianiste qui ne la ramène pas mais a les moyens de sa politique : infuser de la poésie et presque du génie aux merveilleuses Mazurkas et Nocturnes, de Thomas Tellefsen, colorer avec tant d’art les Feuillets de Mathilde de Rothschild, donner de l’élégance à la Lolita de Fontana.
De ces secours que seul un interprète inspiré peut leur apporter, Carl Filtsch, mort poitrinaire à quatorze ans, et trouvant la force d’écrire un sublime Adieu à Venise où il rendra le dernier souffle, n’en a pas besoin, idem pour sa Barcarolle belle comme le plus beau de Mendelssohn, ou pour sa Mazurka douce amère que Chopin aurait pu signer.
Mais il y a du génie pur à la fin du premier disque. Soudain tout devient intemporel. La flûte d’un berger improvise dans le delta du Danube, un cymbaliste s’y joint, cela pourrait être écrit par Enesco. Cette Doina hors du temps est tirée d’un des quatre cahiers des Airs nationaux roumains recueillis par Karol Mikuli, et il faut entendre avec quels raffinements Cyprien Katsaris, en quelque sorte, l’imagine en paysages sonores.
D’autres pages tout aussi troublantes suivront et plaident pour que demain, toujours sur son beau Bechstein versicolore, Katsaris enregistre à l’Institut Chopin l’intégrale des quatre cahiers, quarante-huit pièces au total.
Détails
Informations sur l'article
GTIN13
5906395034864
Format
2 CD
Référence
NIFCCD137
Label
INSTITUT FREDERIC CHOPIN