Hector Berlioz Symphonie fantastique, Quatuor Aeolina

Quelle curieuse idée que de vouloir transcrire Berlioz pour quatre accordéons! Quelle plus curieuse idée encore que de vouloir transcrire la Symphonie fantastique, et faire entrer dans les boites à soufflet ce chef d’œuvre insaisissable, absolu, révolution de l’orchestre, libérant des instruments jusqu’alors sous-employés, frustrés, oubliés, dédaignés pour en faire une fête des timbres, un merveilleux Traité d’instrumentation et d’orchestration en action.

L’accordéon, instrument populaire, est parfaitement approprié pour une transcription de l’œuvre, sans doute plus encore que le piano, instrument citadin et sédentaire. Le travail d’Æolina apparaissant alors comme la proposition d’une Fantastique ambulatoire et miniature, merveilleuse comme un opéra de tréteaux sur une place de village, familière et étrangère à la fois, plus modeste mais tout aussi saisissante que l’originale.

 –Bruno Messina, directeur du Festival Berlioz

«Nés à quelques années d’intervalle seulement, il aura fallu attendre près de deux siècles pour qu’accordéon et Symphonie fantastique se rencontrent enfin. Cette rencontre est l’occasion, non pas de rivaliser avec la richesse orchestrale développée par Berlioz — ce serait perdu d’avance, mais plutôt de proposerune version de chambre, où chaque instrumentiste joue un rôle, musical et poétique...»- Thibaut Trosset, transcription