CD 1
TCHAIKOVSKY Swan Lake: Suite
The Sleeping Beauty: Suite
Wiener Symphoniker
CD 2
TCHAIKOVSKY The Nutcracker: Suite
Waltz from Serenade for Strings
Romeo and Juliet; Marche slave
Wiener Symphoniker
CD 3
TCHAIKOVSKY 1812 Overture
Symphony No. 4
Wiener Symphoniker
CD 4
DVOŘÁK Symphony No. 9
SMETANA Vltava
Wiener Symphoniker
CD 5
DVOŘÁK 8 Slavonic Dances, Op. 46
BRAHMS 7 Hungarian Dances*
Wiener Symphoniker
*Tibor Paul
CDs 6–7
DVOŘÁK Requiem
Stader ∙ Wagner · Haefliger ∙ Borg
Czech Chorus, Prague
Czech Philharmonic Orchestra
CD 8
STRAVINSKY Violin Concerto
PROKOFIEV Violin Sonata No. 2
Wolfgang Schneiderhan
Berliner Philharmoniker
Carl Seeman
CD 9
CHOSTAKOVITCH Symphony No. 10
Czech Philharmonic Orchestra
Voici six ans Eloquence regroupait tous les Fontana de Karel Ančerl. Les sessions viennoises de 1958 et 1959, avec des Wiener Symphoniker dont il métamorphose la sonorité d’ensemble, sont passées aux oubliettes face à la légendaire série de ses gravures avec la Philharmonie Tchèque pour Supraphon. Injustice qu’augmente encore la modestie du legs, alors même qu’il comble une lacune à son répertoire discographique.
Sujet principal, Tchaikovski. Une fulgurante Quatrième Symphonie, dessinée dans ses moindres détails, suffirait à commander l’achat de l’ensemble où seule l’Ouverture « 1812 » doublonne avec les gravures pragoises. Mais une fabuleuse Suite de Casse-noisette, qui montre tout un fascinant théâtre mécanique, un Roméo et Juliette courant à l’album, la Suite de La Belle au bois dormant au vrai ton de conte, sinon des pages du Lac des cygnes amoindries par un premier violon asthmatique sont autant marquées au sceau de sa direction électrique, sculptées par sa pointe sèche implacable.
Une Nouveau monde ténébreuse, des Danses slaves (tout l’Opus 46) cambrées complètent cette trop brève échappée-belle viennoise, Cyrus Meher-Homji ayant eu la bonne idée de respecter le couplage original du microsillon Fontana où Tibor Paul et les Wiener Symphoniker épiçaient d’une bonne dose de paprika huit Danses hongroises de Brahms.
Le sommet est pourtant ailleurs, parmi l’encore plus brève collaboration avec l’étiquette jaune. Historique par sa noirceur entre sarcasme et désespoir, la 10e Symphonie de Chostakovitch, enregistrée avec la Philharmonie Tchèque à la Herkulessaal de la Résidence de Munich en octobre 1955, comme son unique enregistrement avec les Berliner Philharmoniker, le Concerto pour violon d’Igor Stravinski que je vantais récemment à l’occasion de la parution de l’édition Schneiderhan (voir ici) cèdent le pas devant le Requiem de Dvořák enregistré au Rudolfinum durant l’hiver 1959 : lecture étreignante entre glace et émotion. La rencontre d’un quatuor de solistes très Deutsche Grammophon (Maria Stader, Sieglinde Wagner, Ernst Haefliger, Kim Borg) avec les forces de Prague ajoute une dimension expressionniste, une noirceur qu’arde Karel Ančerl – simplement l’un de ses plus grands disques.
Détails
Informations sur l'article
GTIN13
0028948437788
Format
9 CD
Référence
ELQ4843778
Label
ELOQUENCE