Jeanne Demessieux (1921-1968) The Decca Legacy
Jeanne Demessieux (1921-1968) The Decca Legacy
Conditions générales
Expédition sous deux à trois jours ouvrés
CD 1
J.S. BACH (1685–1750)
Toccata and Fugue in D minor, BWV 565 (Rec. 1947)
FELIX MENDELSSOHN (1587–1654)
Sonata in A major, Op. 65 No. 3 – Maestoso
JEREMIAH CLARKE (1674–1707)
Trumpet Tune (formally attrib. Henry Purcell / Trans. Marcel Dupré)
CHARLES-MARIE WIDOR (1844–1937)
Toccata (Symphonie V, Op. 42 No. 1)
CÉSAR FRANCK (1822–1890)
Cantabile (Trois Pièces)
Pastorale (Six Pièces)
Fantaisie (Trois Pièces)
J.S. BACH (1685–1750)
Prelude and Fugue in D major, BWV 532
Toccata and Fugue in D minor, BWV 565 (Rec. 1951)
Jeanne Demessieux at the organ of St. Mark’s, North Audley Street, London
CD 2
J.S. BACH (1685–1750)
Toccata, Adagio and Fugue in C major, BWV 564
Prelude and Fugue in A minor, BWV 543
Chorale Prelude: Wenn wir in höchsten Nöten sein, BWV 641 (Orgelbüchlein)
Chorale Prelude: Nun komm’ der Heiden Heiland, BWV 659 (from 18 Chorale Preludes)
Chorale Prelude: Jesus Christus, unser Heiland, BWV 688 (Clavierübung III)
Fugue in G major (à la gigue), BWV 577
Toccata and Fugue in D minor, BWV 565
Fantasia and Fugue in G minor, BWV 542
Concerto in A minor, BWV 593 (Based on Vivaldi's Concerto in A minor, Op. 3 No. 8, RV 522)
Jeanne Demessieux orgue Victoria Hall, Geneva
CD 3
CÉSAR FRANCK (1822–1890) Trois Chorals
FRANZ LISZT (1811–1886)
Fantasia and Fugue on ‘Ad nos, as salutarem undam’
CHARLES-MARIE WIDOR (1844–1937)
Variations (Symphonie gothique, Op. 70)
Jeanne Demessieux, orgue Victoria Hall, Geneva
CD 4
G.F. HAENDEL (1685–1759)
Organ Concerto in G minor, Op. 4 No. 1, HWV 289
Organ Concerto in B flat major, Op. 4 No. 2, HWV 290
Jeanne Demessieux at the organ of Victoria Hall, Geneva
L’Orchestre de la Suisse Romande
Ernest Ansermet
HEINRICH SCHÜTZ (1585–1672)
Eile mich, Gott, zu erretten, SWV 282
J.S. BACH (1685–1750)
Bist du bei mir, BWV 508
Komm, süßer Tod, komm, selge Ruh’, BWV 478
Warum betrübst du dich, BWV 516
Suzanne Danco, soprano
Jeanne Demessieux at the organ of Victoria Hall, Geneva
FRANZ LISZT (1811–1886)
Prelude and Fugue on B.A.C.H
CHARLES-MARIE WIDOR (1844–1937)
Allegro (Symphony No. 6, Op. 42 No. 2)
ÉDOUARD MIGNAN (1884–1969)
Toccata médiévale
JEAN BERVEILLER (1904–1976)
Mouvement
JEANNE DEMESSIEUX (1921–1968)
Te Deum, Op. 11
Jeanne Demessieux, La Madeleine, Paris
CD 5
J.S. BACH (1685–1750)
Choral Prelude: O Mensch, bewein’ dein’ Sünde groß, BWV 622 (from Orgelbüchlein)
Chorale Prelude: Christ unser Herr zum Jordan kam, BWV 684 (from Clavierübung III)
Fantasia in G major, BWV 572
Sinfonia from Cantata No. 29, BWV 29 (Trans: Marcel Dupré)
Chorale-Prelude: Erbarm’ dich mein, o Herre Gott, BWV 721
Toccata and Fugue in F major, BWV 540
W.A. MOZART (1756–1791)
Adagio and Fugue in C minor, KV 546 / 426 (Adagio: transc. Demessieux; Fugue: transc. Dupré)
Fantasia in F minor, KV 608
Jeanne Demessieux at the organ of La Madeleine, Paris
CD 6
CÉSAR FRANCK (1822–1890)
Six Pièces
Jeanne Demessieux at the organ of La Madeleine, Paris
CD 7
CÉSAR FRANCK (1822–1890)
Trois Pièces
Trois Chorals
Jeanne Demessieux at the organ of La Madeleine, Paris
CD 8
OLIVIER MESSIAEN (1908–1992)
Transports de joie d’une âme devant la gloire du Christ qui est la sienne (L’Ascension)
J.S. BACH (1685–1750)
Choral Prelude: Liebster Jesu, wir sind hier, BWV 731
JEAN BERVEILLER (1904–1976)
Mouvement
CHARLES-MARIE WIDOR (1844–1937)
Toccata (Symphonie V, Op. 42 No. 1)
Jeanne Demessieux at the organ of Liverpool Metropolitan Cathedral
Live Recording from the BBC – Previously Unpublished
DIETERICH BUXTEHUDE (1637–1707)
Fugue in C major, BuxWV 174
J.S. BACH (1685–1750)
Choral Prelude: Liebster Jesu, wir sind hier, BWV 731
CHARLES-MARIE WIDOR (1844–1937)
Allegro vivace (Symphonie V, Op. 42 No. 1)
JEANNE DEMESSIEUX (1921–1968)
Improvisation on a theme submitted by Adrian Beaumont
Jeanne Demessieux at the organ of Colston Hall, Bristol
Dans l’univers singulier des organistes, Jeanne Demessieux est un mythe. Enfant prodige, pianiste virtuose, sa rencontre au Conservatoire National de Musique de Paris avec Marcel Dupré en 1936 changea la donne : Magda Tagliaferro perdait son élève la plus brillante, elle préférerait désormais l’orgue au piano, d’ailleurs dès sa douzième année, elle avait accepté la charge de tenir l’orgue de l’Eglise du Saint-Esprit que l’Archevêque de Paris venait de consacrer.
Les rapports avec Dupré furent houleux, Jeanne Demessieux avait un caractère bien trempé, sa virtuosité époustouflante, son goût pour un jeu brillant et volontiers extérieur allant à l’encontre de la spiritualité et du style intériorisé de Marcel Dupré finirent par les brouiller irrémédiablement en 1947. Son répertoire colossal (plus de 2500 œuvres, de Bach à ses contemporains), sa mémoire infaillible (elle jouait uniquement par cœur) rappellent qu’elle fut d’abord compositeur : elle entendait les œuvres en les lisant.
Carrière fulgurante, sur tous les orgues d’Europe, des cycles entiers consacrés à toute l’œuvre de Bach, un appétit pour la musique de son temps peu partagé par ses confrères, et dans tout ce qu’elle jouait une flamme inextinguible dont un terrible cancer eut raison le 11 novembre 1968. Elle avait quarante-sept ans.
Cyrus Meher-Homji réédite à l’occasion de la célébration du centenaire de sa naissance l’intégrale des enregistrements effectués par Decca, la plupart étaient demeurés inédits en CD. Les récitals Bach où elle jouait l’orgue du Victoria Hall de Genève, montrent son style altier, ses tempos prestes, ses registrations lumineuses (écoutez le Concerto BWV 593 d’après Vivaldi), l’intégrale de l’œuvre d’orgue de César Franck à l’orgue de la Madeleine dont elle fut titulaire à compter de 1962 est restée justement mythique.
Proche d’Olivier Messiaen, elle s’apprêtait à enregistrer toute son œuvre d’orgue pour Decca lorsque les premiers signes de la maladie apparurent. Elle n’aura pas eu le temps que de graver quoi que ce soit du compositeur, mais l’éditeur ajoute ici un concert capté par la BBC où elle joue avec ferveur Transports de joie, troisième pièce de L’Ascension.
Coffret exemplaire assorti d’un vaste ensemble de photographies et de documents divers, avec un texte remarquable d’Arcy Trinkwon.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, St-Laurent Studio publie un double album de captations en concert, où elle joue avec orchestre. Le concert du 4 mai 1952 avec l’Orchestre Radio-Symphonique de Paris dirigé par Eugène Bigot, donne à entendre le magnifique Poème pour orgue et orchestre, son Opus 9, mais aussi le Premier Concerto de Jean Langlais ainsi qu’un surprenant Concerto en sol mineur de Haendel.
En seconde partie, une 3e Symphonie de Saint-Saëns où la poésie égale le brio (une partie du Poco Adagio manque hélas). Mais vous courez à l’autre concert : en 1966, à quelques mois des premières manifestations de son cancer, elle donne une lecture époustouflante du Concerto de Poulenc, autant de documents essentiels qui me font regretter qu’elle n’ait pas plus enregistré, et que le temps lui ait manqué pour jouer des instruments autres que ceux des grands facteurs des XIXe et XXe siècles. - J.Ch. Hoffelé Artamag-