Enrique Jorda Les enregistrements Decca 1950-1951
Conditions générales
Expédition sous deux à trois jours ouvrés
PAUL DUKAS (1865–1935)
L’Apprenti sorcier
MIKHAIL GLINKA (1804–1857)
Ruslan and Lyudmila – Overture
EMMANUEL CHABRIER (1841–1894)
Danse slave (du Le Roi malgré lui)
MANUEL DE FALLA (1876–1946)
Danza Española (de La Vida breve)
ENRIQUE GRANADOS (1867–1916)
Danzas Españolas, Op. 37 Nos. 5, 2 & 6
JOAQUÍN TURINA (1882–1949)
La Procesión del Rocio – Symphonic Poem, Op. 9
ISAAC ALBÉNIZ (1860–1909)
Iberia (orchestration Arbós)
Book I No. 2: El Puerto & Book II No. 3: Triana
PIOTR TCHAIKOVSKI (1840–1893)
Francesca da Rimini, Op. 32
L’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris
MANUEL DE FALLA (1876–1946)
Noches en los Jardines de España
Clifford Curzon, piano
ANTON DVOŘÁK (1841–1904)
Symphonie No. 9 ‘From the New World’*
New Symphony Orchestra of London
*FIRST CD RELEASE ON DECCA
La trompette de L’Apprenti sorcier sonne moqueuse, piquante, et montre un personnage. Si Walt Disney avait pu connaître l’enregistrement d’Enrique Jordá, peut-être l’aurait-il préféré à celui de Leopold Stokowski. La musique française fut une de ses spécialités22; comme nombre de musiciens espagnols, il avait appris son métier à Paris, y faisant ses débuts en 1938.
Decca lui fit signer un contrat pour des sessions avec l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire en février 1950. Certes, on lui concèderait L’Apprenti sorcier, et aussi la Danse slave extraite du Roi malgré lui de Chabrier, mais pas plus de ce côté-ci des Pyrénées, Ernest Ansermet ayant le monopole du répertoire français pour le même éditeur.

Alors des Espagnols, Falla (le brio sans clinquant de la Danse de La vida breve, modèle de style), Granados, Turina – sublime Procesión del Rocío – et Albéniz, mais des bis en fait et souvent orchestrés par d’autres plumes que celles du compositeur.
Peu importe, l’allant, les rythmes fouettés, les couleurs chatoyantes, un brio sans vulgarité rapproche son art de celui d’Ataúlfo Argenta.
Pour l’élan, écoutez simplement son Ouverture de Ruslan et Ludmila – les Russes formeront l’autre part de prédilection de son répertoire – la furia des cordes, la souplesse des accents, le cantabile des violoncelles, l’exactitude pour la mise au point comme pour la balance, et plongez dans les cercles infernaux de la Francesca da Rimini de Tchaikovski, seul opus d’envergure de ses séances parisiennes demeurées sans lendemain hélas !
Par la suite, Decca le négligea, ne lui offrant plus qu’une session, cette fois à Londres avec un orchestre majoritairement de studio (le New Symphony Orchestra), Clifford Curzon l’ayant expressément réservé pour son enregistrement des Nuits dans les jardins d’Espagne. Soudain toute l’Andalousie pénétrait au Kingsway Hall. L’enregistrement fut l’affaire d’une petite heure, il restait du temps, dans la foulée Jordá enregistra quasi d’une traite une Symphonie « Du Nouveau Monde » pleine de caractère, et d’ombres dans un Largo d’une ampleur inédite, avant que ne fusent le Scherzo et le Finale, cravachés à la Toscanini.
Quelques albums suivront pour RCA avec l’Orchestre Symphonique de San Francisco où il succéda à Pierre Monteux, une Symphonie « Classique » de Prokofiev sur les pointes, d’autres Noches pour Rubinstein, puis plus un sillon. Merci à Cyrus Meher-Homji de nous avoir rafraîchi la mémoire avec ces éclatants Decca.
- ARTAMAG'
Détails
Informations sur l'article
GTIN13
0028948404032
Format
2 CD
Référence
ELQ4840403
Label
Eloquence