Andrea Gabrieli (1533-1585) La peine de mon coeur, Sébastien Wonner clavecin

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    Intonazione del quarto tono

    Canzon francese detta Qui la dira a cinque voci di Willaert

    Io mi son giovinetta. Madrigale a 4 voci di Domenico Ferrabosco

    Fantasia allegra del duodecimo tono

    Canzon detta Suzanne un iour a cinque voci d’Orlando Lasso

    Intonazione del primo tono

    Pass’e mezzo antico

    Canzon francese detta Ie prens en gré a quattro voci di Clemens non Papa

    Cantate Domino. Mottetto a 5 voci di Andrea Gabrieli (prima pars)

    Canzon francese detta Petit Iacquet a quattro voici

    Ricercar arioso III

    Canzon francese detta Martin menoit a quattro voci di Ianequin 

    Ricercar sopra Martin menoit

    Intonazione del settimo tono

    Ricercar del settimo tono

    Ancor che col partire. Madrigale a 4 voci di Cipriano de Rore

    Ricercar del nono tono

    Amen [Missa dominicalis]

     

    Sébastien Wonner, clavecin

    Andrea Gabrieli est presque l’exact contemporain de Véronèse et ils collaborent très sûrement à l’extrême fin de la vie du musicien. Le 3 mars 1585 a lieu un spectacle inédit : L’Œdipe roi de Sophocle traduit en italien par Orsatto Giustiniani. Il s’agit d’un événement remarquable : les chœurs sont composés par Gabrieli, la représentation a lieu pour l’inauguration du Théâtre Olympique conçu par Palladio à Vicence. Ses somptueux décors en perspective qui existent toujours seront éclairés par d’innombrables lampes à huile en verre. On dispose également de touchants dessins d’études pour les costumes réalisés par Véronèse lui-même.

    Dans mon travail pour redonner vie à cette musique, j’avoue avoir été obsédé par la question du colorito vénitien. Dans le grand débat entre la primauté du dessin ou de la couleur, Venise sera toujours opposée à Florence qui tient il disegno pour le fondement de toute réalisation picturale et sculpturale par la voix de son plus grand interprète, Giorgio Vasari. Devant la souplesse de trait et de tant de gestes d’une vie incomparable que la technique du colorito apportait, il m’a semblé que la musique n’avait pas pu être extérieure à cette énergie. Il serait absurde de penser qu’elle resterait dans une sorte de rigueur scolastique qu’on associe parfois trompeusement à la polyphonie savante. Il y a sans aucun doute un rapport dialectique entre souplesse musicale et picturale.

    Sur les six recueils de pièces pour clavier imprimés de Gabrieli, le premier est expressément destiné à l’orgue et les quatre autres (ainsi qu’un autre pour orgue, perdu mais fort heureusement copié en manuscrit) précisent « per sonar sopra istromenti da tasti ». On trouve des clavecins d’un niveau de facture totalement achevé dans les palais, dans les maisons, jusque chez les … barbiers qui avaient un droit largement utilisé de faire et de donner des concerts de musique, voire d’enseigner celle-ci.

    Le clavecin est un instrument qui invite à un rapprochement, à une intimité qui s’exprime dans un monde différent de l’exécution publique à l’orgue. Cela peut justement être un lieu privilégié de délectation privée, là où s’exprimerait encore plus naturellement la fureur poétique : « Qui la dira, la peine de mon cœur ? » Et dire avec Willaert, maître de chapelle de Saint-Marc, juste au sortir de la basilique sur la piazzetta : « Partir da voi vorrei Tanto son dolci gli ritorni miei ». Tant sont doux mes retours.

    Sébastien Wonner

     

    Détails

    Informations sur l'article

    GTIN13

     3770008056183 

    Format

     CD DIGIPACK

     

     

    Référence

     ECL2102

    Label

     L'ENCELADE