Josquin Desprez – Maurice Bourbon Tempus Fugit

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    Josquin Desprez (1450-1521)

    Messe Ave maris stella

    Messe d‘ung aultre lampo

    Maurice Bourbon

    Prologus

    Le temps efface

    E questja vita un lampo

    Morte di Clorinda

    Tempus secondus

    Agnus Dei

    Epilogus

     

    Ensembles Biscantor ! & Métamorphoses

    Juliette de Massy

    Profitant de la forme inhabituelle de la messe D’ung aultre amer et de la relative brièveté des deux messes, Maurice Bourbon a donc imaginé une création en encadrant les oeuvres magnifiques de Josquin par des compositions originales sur des textes d’Agrippa d’Aubigné, de Ronsard, de Baudelaire et de Proust, ainsi qu’un madrigal spirituel de Monteverdi. Comme un clin d’oeil d’auteurs, au fil des siècles, à un glorieux prédécesseur !

    Dans la messe Ave maris stella, l’exploitation de l’hymne grégorienne, reprise dans son premier mode essentiellement à la voix du Tenor, se vérifie dans la messe entière. Les quatre phrases sont paraphrasées avec une écriture privilégiant l’imitation du motif entre les différentes voix. Énoncée une fois de manière fragmentée au Kyrie, l’hymne est répétée une seconde fois dans les autres sections sauf pour le Credo qui bénéficie de six occurrences, des phrases plus ou moins reconnaissables à force d’être ornées, variées, raccourcies, augmentées... La messe est écrite à 4 voix, sauf pour les Pleni sunt (3), Benedictus et Agnus Dei 2 (2).

    La messe D’ung aultre amer, écrite entièrement à quatre voix, est une des messes les plus courtes du compositeur, avec notamment un Gloria et un Credo, très nerveux et en écriture  essentiellement « verticale » (homophonique). Le Sanctus, très inhabituel, sans Benedictus et avec un

    « Tu solus …. », et la brièveté de la messe ont été les déclencheurs du concept de la création « Tempus fugit… ».

    « Que ce soit dans la Missa D’ung aultre amer avec l’exemple d’une chanson d’Ockeghem ou en empruntant au plainchant pour construire la Missa Ave maris stella, Josquin rejoint en fait, dans ses architectures sonores, la pensée de Léonard de Vinci et sans doute l’objet de leurs conversations à Milan lorsque ce dernier, parmi ses nombreux aphorismes sur la nature, écrivait : Ciò che non ha termine [l’infinito] non ha figura alcuna.(Ce qui n’a pas de fin n’a pas de forme). » (Jacques Barbier, 2019).

    Maurice Bourbon a sollicité Ronsard pour évoquer le temps qui passe dans son Tempus secundus, le « et tôt serons étendus sous la lame » introduisant et « mettant en scène » le magnifique Agnus 1 de la D’ung aultre amer. De la même manière, Agrippa d’Aubigné, dans le Prologus (« et rien que Dieu n’est permanent »), introduit le Kyrie de la Ave maris stella.

    Entre les deux messes, un Tempus primus enchaîne Proust et Baudelaire, en textes concertants, puis Monteverdi et son E questa vita un lampo, enfin Le Tasse et sa Morte di Clorinda. Cette dernière est ainsi « commentée » par le Kyrie qui la suit.

    Enfin, le leitmotiv  « nos homines », débutant l’œuvre, est un constant rappel de la dimension humaine de la messe et a « le dernier mot » dans l’Epilogus.