Florentine Mulsant (1962-) Œuvres pour piano
Conditions générales
Expédition sous deux à trois jours ouvrés
Passacaille op.29 (Alexandra Matvieskaya)
Seven Fugitive Lights op.55 (Lorène de Ratuld)
Amers op.4 (Lydia Jardon)
7 Préludes op.70 (Lydia jardon)
6 Préludes op.77 (Lydia Jardon)
11 Préludes op.78 (Alexandra Matvieskaya)
8 Pieces op.6 (Alexandra Matvieskaya)
Une op.8 (Lorène de Ratuld)
Blue Toccata op.66 (Lydia Jardon)
Alexandra Matvieskaya
Lorène de Ratuld
Lydia Jardon, piano
Dans le geste créateur de Florentine Mulsant, le piano est à la fois baguette de sourcier et vecteur d’inspiration poétique. Dans les pages qu’elle consacre à l’instrument, elle cultive volontiers l’esprit de la variation et une approche formelle très resserrée, une approche quintessenciée. De la houle passionnée qui sous-tend les Amers op. 4, d’après Saint-John Perse (1984) à la concision émotionnelle des Six Préludes op. 77 (2018), le piano de Florentine Mulsant se veut imagier sans jamais être directement illustratif, poétique sans emphase, expressif et pourtant toujours pudique, intense mais secret, virtuose sans extraversion. Les variations qui vont animer Uno op. 8 (1992) ou la Passacaille op. 29 (2004) n’ont rien de l’application d’une technique scholastique, mais tout à voir avec un subtil jeu de reflets. Les Sept Lumières fugitives op. 55 (2014) laissent aisément percer une tendresse qui équilibre dans l’œuvre les grands élans qui la traversent, de même que le cycle, très architecturé des 11 Préludes op. 78 (2018). La Blue Toccata op. 66 (2016) entretient également ce dialogue fructueux entre virtuosité et intériorité, entre geste instrumental et exigence poétique.
Pour Florentine Mulsant, l’instrument n’est pas simplement le dispensateur de pages chatoyantes ou colorées, il est l’interprète privilégié et subtil des mouvements du cœur, dans ce qu’ils ont de plus précieux et de plus intense.
- Lionel Pons