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In the Mood for a Song? + Songs by a Moody Miss
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W.A. MOZART (1756-1791)
Concerto pour piano n°10*, 15, 17, 21 & 25
L.V. BEETHVOEN (1770-1827)
Fantaise chorale
Andor Foldès, piano
*Carl Seeman, piano sur le Concerto pur 2 pianos
Berliner Philharmoniker
Fritz Lehmann, Leopold Ludwig, Paul Schmitz
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Support | CD |
WOLFGANG AMADEUS MOZART
1–3 Concerto No. 10 in E flat major for Two Pianos and Orchestra, KV 365
Carl Seemann, piano I
Andor Foldes, piano II
Berliner Philharmoniker / Fritz Lehmann
4–6 Piano Concerto No. 15 in B flat major, KV 450*
Berliner Philharmoniker / Leopold Ludwig
7–9 Piano Concerto No. 21 in C major, KV 467*
Berliner Philharmoniker / Paul Schmitz
CD 2
1–3 Piano Concerto No. 17 in G major, KV 453*
Berliner Philharmoniker / Fritz Lehmann
4–6 Piano Concerto No. 25 in C major, KV 503*
Berliner Philharmoniker / Leopold Ludwig
LUDWIG VAN BEETHOVEN
7 Fantasia in C minor for Piano, Chorus and Orchestra, Op. 80*
RIAS Kammerchor
Berliner Motettenchor
Berliner Philharmoniker / Fritz Lehmann
Andor Foldes, piano
* FIRST CD RELEASE ON DEUTSCHE GRAMMOPHON
J’avoue un tropisme pour le 17e Concerto, je l’avais découvert enfant sous les doigts d’Edwin Fischer qui faisait dans le Finale une petite tempête de parc dont la fantaisie me ravissait. Puis je trouvais dans la discothèque de ma grand-mère une autre version, dans une pochette bien plus « cheap » que celle des Gravures illustres où tout Fischer était réédité.
La discrétion du pianiste, la mesure de l’orchestre (pourtant les Berliner Philharmoniker), une sorte de nostalgie sans appui qui devenait si émouvante dans l’Andante avec sa sérénade de bois, tout différait tant du jeu autrement affirmé de Fischer. Qui donc pouvait être ce pianiste ? Andor Földes, dont je ne savais rien, et je m’étonnais de le voir si scrupuleusement accompagné par Fritz Lehmann dont je ne connaissais que la Gran Partita si solaire.
Eloquence Australie a eu la bonne idée de regrouper les concertos de Mozart que le pianiste hongrois grava en toute discrétion entre 1955 et 1963, cinq opus partagés entre monophonie et stéréophonie qui furent réservés au marché allemand puis déclassés pour certains en série Résonnance ou Höhepunkt, lectures évidentes qui creusent l’espace poétique, cherchent même dans les opus plus ombreux une nostalgie lyrique.
Le toucher précis, sans aucun épanchement, fait un Mozart incroyablement clair, sans pathos et d’autant plus touchant. Lorsque Földes ajoute ses cadences dans le 21e et le 25e, on comprend à quel point il veut littéralement disparaître derrière les œuvres, lui qui pourtant chez Schubert comme chez Bartók proclamait sa singularité. Ici, tout n’est que Mozart.
Bonheur, les accompagnements ne datent pas, que ce soit ceux de Leopold Ludwig qui regarde vers l’opéra, ou ceux de Lehmann – ombré dans le 17e, solaire dans le Concerto pour deux pianos où Carl Seemann joue le primo.
Et surprise, l’inconnu (de moi !) Paul Schmitz laisse les Berliner respirer à pleins poumons dans le 21e. L’éditeur ajoute une des plus belles versions de la difficile Fantaisie de Beethoven qui connut beaucoup d’appelés et peu d’élus. Dans mon panthéon, Földes y rejoint Hans Richter-Haaser.
- Jean-Charles Hoffelé - Artamag'